5800 km pour rallier New York à Portland en bikepacking : le défi XXL d'Axel Carion !

🙋‍♂️ Axel Carion est un cycliste d’endurance et aventurier français, fondateur de BikingMan, une série internationale de courses d’ultra-distance à vélo 🚵 sans assistance. Passionné de voyages à vélo, il a réalisé de nombreuses expéditions à travers des régions reculées et exigeantes, et cet été il s'est lancé le challenge de traverser les états unis a vélo : un voayge de 5800 km pour relier New York à Portland.
Nous avons eu la chance de poser nos questions à Axel au sujet de ce voyage 🗺️, de ses conseils avisés et des 🎒 équipements qu'il a utilisés.

🚴‍♂️ À quel moment on se dit qu'on va partir faire 5800 km à vélo aux États-Unis ? Est-ce que c'est comme des vacances pour toi ?

Axel Carion : "Ce n'est jamais des vacances, ce type d'expédition🌍️. Je la mettrais bien au-dessus d'un simple voyage à vélo, par l'intensité, la distance et le rythme que j'ai décidé de suivre. Mais non, ce n'est pas des vacances. Il faut constamment s'investir, c'est un terme souvent utilisé dans le cyclisme pour atteindre ses objectifs 🎯. Ce n'est jamais facile. C'est un défi extrême, réservé à peu de gens. À quel moment je me dis que je vais le faire ? C'est devenu une hygiène de vie pour moi depuis quelques années. Je fais régulièrement des expéditions extrêmes, et j'ai besoin de ces voyages XXL pour trouver la paix intérieure, être bien à la maison avec ma famille et exceller dans mon travail. Cela me permet de décompresser et d'équilibrer ma vie. C'est un privilège de pouvoir combiner travail et passion."

💪 Pour une expédition comme celle-ci, est-ce que tu fais une préparation spécifique ?

Axel Carion : "Je n'ai pas fait de préparation spécifique ❌️, mais ce n'est pas par prétention. Ce serait mentir de dire que je n'en ai pas besoin. C'est juste que je n'ai pas le temps pour une préparation dédiée, comme je gère une entreprise et que j'ai les mêmes contraintes qu'un autre patron, sauf que je suis un "ultra-patron". J'essaie de m'entraîner tôt le matin, quand les autres dorment. La clé de cette expédition ✅️, c'était la rigueur et la constance dans l'entraînement, surtout avec un home trainer. Cela m'a beaucoup aidé. Le home trainer permet de s'entraîner efficacement en moins de temps qu'à l'extérieur. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai pu me préparer."

🥵 Quand tu t'entraînes, est-ce que tu te fixes des objectifs précis ou tu préfères écouter ton corps et t'adapter en fonction de tes sensations ?

Axel Carion : "Je n'ai pas de coach, je me forme de manière autodidacte en vélo. Je n'ai jamais fait partie d'un club ou suivi de formation officielle. Pour me préparer, je me concentre principalement sur le dénivelé. Je travaille beaucoup les montées, même sur le home trainer, notamment avec Zwift, qui propose des parcours avec des cols 🏔️. Ça prépare bien les jambes. Je ne fais pas forcément d'entraînements d'intensité ou ne cherche pas à améliorer mes VO2 max, car je n'ai pas forcément le temps, et ces séances sont très exigeantes. Mon focus est sur le dénivelé et des sessions longues, d'environ 90 minutes, sur le home trainer pour bien encaisser le D+ dans le monde réel. J'avais aussi la rigueur de sortir tous les week-ends pour des sorties officielles à l'extérieur."

🗺️ Côté organisation, comment fais-tu pour partir à l'autre bout de la planète sans planning ni carte ? Quels conseils donnerais-tu à ceux qui voudraient tenter un voyage comme celui-ci ?

Axel Carion : "⚠️ Moi, je fais ce genre de voyages depuis longtemps, donc les sources de stress d'une personne lambda ne me touchent plus vraiment. Mais pour quelqu'un qui veut se lancer pour la première fois dans un voyage comme ça, le premier conseil💡 serait de travailler avec des cartes 🗺️, que ce soit dans une bibliothèque avec des atlas ou avec des logiciels. Un atlas permet de visualiser un continent et de conceptualiser le point de départ et d'arrivée 📍. C'est la première grande étape.

Ensuite, plutôt que d'utiliser tout de suite des applications comme Strava, je recommande de puiser dans les blogs ou les récits de voyageurs qui ont déjà fait ce type de trajet. C'est ce que j'ai fait : je me suis inspiré des expériences d'autres personnes pour dessiner les contours de mon voyage. Cela te permet de comprendre ce que tu veux voir, découvrir et explorer. Les applications comme Strava donnent des traces, mais pas le ressenti des gens. 👉️ Les témoignages, eux, te donnent un véritable but à ton voyage."

😎 Quels conseils donnerais-tu concernant le matériel à emporter pour rendre un voyage de 5800 km agréable ?

Axel Carion : "C'est que j'appelle une "amulette". C'est un objet dans lequel tu mets de la force, de l'amour 🧡. J'en ai une à chaque expédition. Pour cette traversée des États-Unis, ma nouvelle amulette était une photo de mon fils, né il y a 4 mois, dans les bras de ma compagne. Je l'avais collée sur ma potence, grâce à ma sœur qui l'a imprimée et plastifiée aux États-Unis. Ça m'a accompagné tout au long du voyage. J'ai aussi une écharpe en alpaga, que j'ai trouvée lors d'une expédition au Pérou📍 sur le Chemin Royal des Incas. Je ne l'ai pas prise pour ce voyage, car je ne voulais pas l'abîmer, mais elle me suit sur d'autres expéditions. Une amulette, c'est un objet qui te donne de la force, que ce soit une photo, une peluche, ou quelque chose de personnel. Je parle vraiment d'un objet qui t'apporte de la confiance 💪. Ça peut être une peluche, ou simplement quelque chose qui t'est cher.

Tu mets ta confiance dans des objets qui te tiennent à cœur 🫶, et c'est une manière de te raccrocher à des choses qui t'aident à avancer. Je trouve ça beau. Parce que si tu perds cet objet, ça peut vraiment te déstabiliser, te miner, au point où tu pourrais presque envisager d'abandonner."

🚵‍♂️ Côté vélo et équipements, peux-tu nous parler de celui que tu as utilisé pour cette traversée ?

Axel Carion : "J'ai utilisé un 🚵 vélo gravel Origine Cycles Graxx 3 GTR avec des roues Prymahl Carbon C35 Pro Wide. C'était un excellent choix, car les routes aux États-Unis sont mal entretenues. 💡Mon conseil principal serait de ne pas négliger la qualité et la solidité des pneus. J'ai crevé 4 fois et éclaté 4 pneus, non pas à cause du matériel, mais à cause des morceaux de verre et de métal sur la route. J'avais des pneus Schwalbe G-One RS en 40 mm, et le pneu avant a tenu les 5800 km, mais j'ai dû changer celui de l'arrière 4 fois. J'étais aussi équipé avec la gamme ultradistance d'Ekoï et les sacoches de bikepacking Tailfin, qui m'ont permis de transporter tout le matériel de bivouac. Pour la navigation, j'avais un 📱 GPS Garmin 1050 et un tracker Spot Owaka pour le suivi 📍.


✅️ Un conseil pour ceux qui partent à l'aventure : assurez-vous d'avoir une technologie de suivi, comme celle que j'ai utilisée pendant mon expédition. Avoir un tracker permet de créer une interactivité avec vos proches à distance, tout en ajoutant un aspect sécurité. Non seulement ça vous permet de partir en toute sérénité, mais c’est aussi rassurant pour vos proches de savoir où vous êtes, ce qui ajoute une immersion supplémentaire.
Mes proches étaient ultra connectés. Par exemple, mon père m'envoyait parfois des captures d'écran de Google Street View, en me disant : "À cet endroit, tu trouveras un resto pour te ravitailler." Il suivait mon avancée en direct sur Owaka 📍, ce qui lui permettait de me donner des conseils en temps réel pour mes ravitaillements.
C'était amusant, avec à la fois un côté sécurité et un côté interactif, où chacun essayait de deviner mon prochain passage."

👉️ Maintenant que tu as terminé cette expédition de 30 jours, sais-tu déjà où tu veux repartir ?

Axel Carion : "Pour le moment, cette aventure m'a comblé, mais je repars en expédition début octobre. C'est encore un secret 🤫, il faudra me suivre sur les réseaux pour en savoir plus !"

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